dimanche 13 octobre 2013

Souvenirs de l'avion.

Bonsoir !

C'est que je poste beaucoup ce soir, dis donc. Faut pas trop vous inquiéter, c'est sûrement l'effet de l'ennui du dimanche soir. En tout cas, avec cet ennui et ma réflexion dû à mon post précédent, je me suis mise à regarder pour une énième fois mes photos du Japon. Enfin, surtout celle de "l'avant". La partie dans l'avion. Celle où mon excitation monte, où je vois que je me rapproche petit à petit de mon pays. Du coup, j'ai envie de vous raconter un peu comment j'ai ressenti cette petite quinzaine d'heures. Je vous préviens, je n'ai pas relu mes notes, j'ai préféré écrire comme il me venait ce que j'ai ressenti et ce dont je me souviens donc il se peut que ça diffère un peu et qu'il y ait quelques éléments mélangés avec les émotions.

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Il est tôt. Je me lève bientôt, le cœur palpitant. Cela fait déjà au moins une bonne heure que je suis réveillée en fait, et que j'attends dans le noir, écoutant la respiration de mes parents qui dorment à côté. Le lit n'est pas des plus confortables, il faut l'avouer, mais ça fera l'affaire. On s'est couché un peu tard, mais ça ne me dérange pas. Je sais que j'aurai le temps de me reposer dans l'avion si je le veux. J'ai une boule au ventre, ma gorge se serre. Je suis si proche de mon petit rêve, si récemment découvert et si vite réalisé.. J'en ai presque les larmes aux yeux. Puis le réveil sonne, il est temps de se lever. J'en cours presque, je m'habille le plus vite possible et descend, pressée, un peu stressée je l'avoue, manger mon petit déjeuner.


Il a l'air délicieux. De bons petits croissants et autres petites touches françaises un peu partout dans la salle. Il y a même un toaster et autres ! Allez, c'est mon dernier pour trois semaines. Je savoure, du chocolat et autre dans ma bouche, des petits trucs qui pourraient me manquer. Puis on remonte, il faut chercher les valises. Le temps passe si vite et si lentement à la fois ! J'ai le cœur qui bat la chamade. Je prends ma valise, mon sac, ma sacoche pour l'ordi. Je suis prête, avec plus de 30kg de bagages dans les mains. Mon père m'aide un peu, et nous partons. Direction le petit métro qui relie l'hôtel à l'aéroport. On a déjà repéré les lieux la veille mais je stresse un peu. Et si l'on se trompait et qu'au final je n'y arrivais pas à l'heure ? Pourtant je n'ai pas de souci à me faire.. Et effectivement, je n'en ai pas à me faire. Une fois arrivée, on grimpe à un escalator bondé et nous voilà au bon endroit. Nous suivons les indications comme la veille et trouvons facilement les comptoirs pour enregistrer les bagages. Je les confie à la dame, le cœur palpitant de plus en plus vite. Je dis au revoir à mes parents. Et j'attends, mes lunettes à la main et ma veste sur les genoux.


Je rit nerveusement, je regarde autour de moi. Il y a quelques asiatiques, des européens et d'autres personnes dont les origines sont plutôt compliquées à deviner tant ils sont métisses. Mais c'est beau, les métissages. Alors je leur souris. Parfois ils me rendent leur sourire, parfois je reçois des regards plutôt étranges. Je m'en contente. L'heure approche. Il faut embarquer, je monte le coeur palpitant à bord de l'appareil. Je suis assise à côté d'une femme et son enfant, mais proche du hublot. C'est la première fois que je prends l'avion, alors je suis plutôt excitée. On nous parle. C'est en anglais, je ne comprends pas tout, mais avec un petit effort je saisis à peu près ce qu'il faut. Puis on part, l'avion commence à rouler tandis que le personnel continue ses explications. Il tourne puis commence à prendre de la vitesse. Je sens une sorte de petit rebond. Ah oui, on a décollé. Le petit garçon est collé à la vitre et j'essaye tant bien que mal d'apercevoir quelque chose. Le personnel est parti, je peux écouter un peu de musique. On arrive plutôt vite à Londres, heureusement. Je suis toute émoustillée par mon premier vol et ait hâte d'être au second. Malheureusement pour moi, un retard est annoncé. Je vais donc attendre au beau milieu de dizaines et dizaines de japonais. Le sourire me monte aux lèvres : je suis curieuse. Je tente d'épier les conversations, les déchiffrer. J'y parviens, d'autres fois non. Il est temps d'embarquer avant même que je ne m'en rendre compte.


Nous avons décollé, le personnel a expliqué une nouvelle fois la procédure. J'ai mieux compris grâce au petit écran. Je trépigne d'impatience, je regarde le plan, le petit avion qui avance au fur et à mesure. On survole plusieurs pays et on arrive à mi-chemin. Je viens de faire une petite sieste mais je suis bien trop excitée pour dormir longtemps. Une petite mamie rouspète souvent car je laisse mon hublot ouvert. J'aime bien le laisser ouvert. La vue est apaisante. Le coucher de soleil que je viens de voir aussi. C'est la nuit. Mais une heure plus tard, c'est de nouveau la journée. Je souris. Sur le petit plan, on se rapproche de plus en plus du Japon. De Tokyo. Cela fait plus de 10 heures que j'ai quitté la France, je crois. Je ne sais plus, en fait. J'ai perdu la notion du temps. Ce que je sais, c'est que je m'en rapproche. Quelque chose qui me plaît. Qui me fait frémir. Qui me donne des frissons. L'avion tourne quelques temps en cercles dans le ciel. J'aperçois le mont Fuji à travers les nuages. J'ai l'impression que mon cœur va lâcher. L'avion atterrit. Je sors. Je prends mes bagages. Je remplis des papiers. J'achète une carte pour le métro. Je ne réalise pas vraiment où je suis, je ne suis pas encore sortie. Je prends un premier métro. Je descend, sors de la station et voit enfin le ciel du Japon. Le ciel de Tokyo.

Oui, j'y suis.
Tokyo.
Je suis heureuse.

Joli panorama par mon frère. Cliquez pour voir la taille réelle.

2 commentaires:

  1. Comme je comprends bien cette émotion qui précède l'arrivée dans un nouveau pays.
    Et petite astuce pour les soirs où tu as envie de beaucoup écrire : essayer de programmer les billets sur toute la semaine, comme ça tes lecteurs reviennent te lire régulièrement, ton blog s'accroit, etc, etc

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    1. Oui, c'est tellement excitant et reposant à la fois !
      Je me suis dis justement au début qu'il aurait mieux fallu que je l'écrive mais toutefois que je le garde pour le poster plus tard mais au final je n'ai pas résisté. Cependant j'avoue que tu as raison, je l'appliquerai pour les prochains soirs d'écrits :p

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